Dans un entretien avec Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, Johann Schneider-Ammann considère qu'"une clause de sauvegarde basée sur la quantité n'a aucune chance à Bruxelles". Il défend le modèle proposé par l'ancien secrétaire d'Etat Michael Ambühl qui prévoit "que de mesures puissent être prises lorsque des difficultés surviennent dans une branche ou une région précises".
La "proposition parfaite" encore à trouver
Cette solution "pourrait constituer une base de discussion acceptable pour Bruxelles", estime-t-il, en précisant que l'Union européenne (UE) n'a pas encore pris entièrement connaissance de ce modèle de clause de sauvegarde, et que "la proposition parfaite" n'a pas encore été trouvée.
Le Bernois souligne l'importance des bilatérales, qui permettent de garder "notre souveraineté politique" tout en ayant "accès au marché intérieur européen". Et de souligner qu'"une solution unilatérale nous causerait des difficultés avec l'UE". Il faut donc "trouver un compromis".
Trouver une voie avant les vacances de Bruxelles
Ce à quoi le président de la Confédération s'emploie à faire au plus vite. Malgré le Brexit, il compte bien insister pour se faire entendre auprès des désormais vingt-sept pays membres. "Avant que tout Bruxelles ne soit en vacances, je demande instamment qu'une orientation de base soit définie pour les négociations".
ats/kkub
De concert avec les cantons
Les cantons s'opposent également à une clause de sauvegarde unilatérale pour appliquer l'initiative contre l'immigration de masse.
Selon eux, il faut gérer celle-ci au niveau des régions et des secteurs. Ils soutiennent donc le modèle Ambühl, a fait savoir vendredi Jean-Michel Cina, président de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC), après leur assemblée plénière.
Selon lui, cette approche partant de la base, dite "bottom-up", est compatible avec l'accord sur la libre circulation des personnes. Il n'a toutefois pas souhaité donner plus de détails. "C'est entre les cantons et le Conseil fédéral que la discussion doit être menée, avait-il affirmé.