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Les opposants à la loi sur le renseignement lancent leur campagne

Une affiche "Non à l'Etat fouineur", derrière Balthasar Glättli (Verts-ZH). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les opposants à la loi sur le renseignement lancent leur campagne / Le Journal du matin / 2 min. / le 28 juin 2016
La nouvelle loi sur le renseignement débouchera sur un Etat fouineur, affirment ses opposants. Ceux-ci ont lancé lundi leur campagne en vue de la votation fédérale du 25 septembre prochain.

Contrairement au Conseil fédéral, les opposants à la nouvelle loi qui étend l'arsenal à disposition du Service de renseignement de la Confédération n'y voient pas un juste équilibre entre libertés individuelles et défense contre le terrorisme.

"On crée une illusion de sécurité", selon le conseiller national Balthasar Glättli (Verts/ZH). Les auteurs des attentats de Paris étaient connus des services de sécurité mais cela n'a pas permis d'éviter le pire.

Passer plutôt par les services sociaux

Si l'on veut détecter des terroristes potentiels mieux vaut passer par le travail effectué par les services sociaux ou l'école, a ajouté le socialiste genevois Carlo Sommaruga. Avec la nouvelle loi, on va cibler des groupes entiers faute d'avoir un profil précis de la personne qui se radicalise.

Tous les citoyens deviendront des coupables présumés. Les ingérences de la vie privée sont un pas vers la surveillance de masse, a affirmé la présidente de la Jeunesse socialiste Tamara Funiciello.

ats/tmun

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Vingt ans après l'affaire des fiches

Pour Carlo Sommaruga, il n'est pas question de donner de nouveaux moyens au SRC sans que ce dernier ne procède à un réel changement de mentalité. Vingt ans après l'affaire des fiches de 1989, une enquête parlementaire a montré en 2010 qu'un nombre important d'informations ont été collectées par le service de renseignement.

Pour le président de droitsfondementaux.ch Viktor Györffy, la nouvelle loi pose plusieurs problèmes de fond. Elle va trop loin en permettant au SRC d'agir sur la base de simples soupçons. Il est illusoire de croire qu'un contrôle parlementaire ou judiciaire, telle qu'il est prévu, peut efficacement limiter les activités d'un service secret.