Le compromis sur les langues prévoit l'enseignement de deux langues étrangères au primaire, dont au moins une langue nationale. Un compromis repris en 2007 dans le concordat Harmos.
La Thurgovie est le premier canton à avoir repoussé le français au secondaire et le débat se poursuit dans plusieurs autres cantons alémaniques, dont Zurich et Lucerne qui s'apprêtent à voter sur cette question.
Intervention du Conseil fédéral redoutée
Si les cantons ne parviennent pas à un accord satisfaisant, Alain Berset menace depuis plusieurs années de proposer une révision de la loi sur les langues pour obliger les cantons à en enseigner deux au primaire: "Au risque de provoquer un référendum qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour l'enseignement du français", précise Jacques-André Maire, conseiller national socialiste et président d'Helvetia Latina.
Dans une lettre datée du 27 juin, la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), qui s’est réunie une nouvelle fois la semaine dernière, a écrit à Alain Berset pour lui demander d'agir avec toute la précaution nécessaire, selon des informations de la RTS.
"Il faut attendre que le français soit davantage en péril"
Le conseiller d'Etat bernois chargé de l'Instruction publique Bernhard Pulver s'est joint à l'appel de la CDIP: "C'est bien que le débat se fasse (...) mais il faut avoir un peu de patience et attendre que le français soit davantage en péril (avant que le Conseil fédéral agisse)", a-t-il indiqué mardi sur les ondes de la RTS.
Rouven Gueissaz/hend