L'idée n'est pas d'engranger de nouvelles recettes, ni de ménager l'environnement, mais de mieux utiliser les infrastructures alors que la mobilité est en plein essor, rappelle le gouvernement jeudi, à l'issue d'une consultation des cantons.
Selon les prévisions, le trafic devrait augmenter d'un quart d'ici à 2030. Or, il est mal réparti dans la journée. Routes et trains sont bondés le matin et le soir alors que des capacités sont inutilisées à d'autres moments.
Matthias Finger, professeur en management industries de réseau à l'EPFL, et Nicolas Leuba, président de l’Association routière vaudoise et conseiller municipal à Pully, chargé de l’Urbanisme et de l’Environnement ont débattu de cette proposition dans l'émission Forum.
Trois cantons motivés à tester le dispositif
Mis en consultation l'an dernier, le rapport sur la taxation de la mobilité prévoit une introduction du dispositif sur plusieurs années (voir encadré). La plupart des cantons considèrent le concept judicieux, s'est réjoui le Conseil fédéral.
Trois cantons (Genève, Tessin et Zoug) et deux villes (Berne et Rapperswil-Jona) sont même disposés à lancer des projets pilote. Le Département des transports va travailler avec eux, notamment pour préciser le cadre légal.
ats/bri
Le plan pour taxer la mobilité
Le rapport prévoit une introduction de nouvelles taxations par étapes sur plusieurs décennies. Les autres redevances pourraient être supprimées.
Cinq modèles ont été développés pour la route, dont deux sont mis en avant:
- surtaxe pour les routes d'agglomération. Surtaxe et redevance au kilomètre pour les routes nationales
- redevance et surtaxe sur toutes les voies des circulations
Trois modèles sont prévus pour les transports publics:
- taxation dans les zones à très forte densité de trafic
- tarifs différenciés selon le lieu et l'heure
- tarifs différenciés selon le lieu, l'heure et la qualité