Pour assurer le niveau des rentes et offrir de bonnes conditions de retraite, deux solutions s'affrontent: l'initiative populaire "AVSplus: pour une AVS forte" et la réforme "Prévoyance vieillesse 2020", initiée en 2012 par le Conseil fédéral.
Alors que le texte proposé par les syndicats veut augmenter les rentes AVS de 10%, le chef de l'Office fédéral de la santé publique a souligné le coût d'une telle mesure: "La réforme 2020 du Conseil fédéral nous permet, d’ici à 2030, de combler les 7 milliards de francs qui nous manquent dans le 1er pilier. C’est donc déjà une haie à franchir qui est très élevée. L’initiative rajouterait encore, dès 2018, quatre milliards par année, et 5,5 milliards vers 2030. Et si l’on prend l’année 2030, on serait à un total de plus de 12 milliards. Et cela est trop (...) Ce texte n’est pas une alternative, c’est une couche supplémentaire", a-t-il expliqué dans l'émission Forum.
"Il est exclu de baisser les rentes"
Alain Berset a également insisté sur l'importance de la stabilisation du niveau des rentes pour les 15 prochaines années: "Il n'y a pas de miracle dans la prévoyance vieillesse. Vous pouvez soit baisser les rentes, soit augmenter l’âge de la retraite ou encore augmenter les impôts... Et il est exclu de baisser les rentes".
Le ministre s'est dit optimiste quant à un maintien de l'âge maximum de la retraite à 65 ans: "Je suis vraiment très optimiste sur le fait, qu’à la fin, le Parlement comprendra que si on veut vraiment une réforme, il faudra respecter les lignes rouges fixées par le Conseil fédéral".
On peut dire que la réforme voulue par le Conseil fédéral n’est pas une révolution
Concernant son projet de réforme "Prévoyance vieillesse 2020", le conseiller fédéral a estimé qu'il s'agissait d'une proposition équilibrée: "Ce n’est pas révolution, je le concède volontiers... On peut dire que ce n’est pas très courageux, mais c’est un paquet qui nous permet d’avoir la perspective de réformer la prévoyance vieillesse de manière concrète avec, au final, une majorité populaire".
Et de préciser: "Cela fait 20 ans qu’il n’y a pas eu de réforme concrète et solide du 1er pilier qui ait trouvé de majorité. Nous souhaitons d’abord faire ce pas avant d’envisager d’autres développements".
hend