Jusqu'à maintenant les conséquences financières de la politique d'asile pour la Confédération, les cantons et les communes ont trop peu été mises dans la balance, affirme en substance Ueli Maurer dans un entretien avec la Basler Zeitung mercredi.
A moyen terme la population n'acceptera plus que les frais liés à l'asile augmentent pendant que d'autres secteurs doivent se serrer la ceinture.
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Coûts et bénéfices à mettre en rapport
Pour Ueli Maurer, il s'agit de discuter des coûts et des bénéfices en matière d'asile "comme pour tout champ politique". "Je suis convaincu que les finances doivent jouer un rôle important dans la politique d'asile", affirme-t-il.
Personne n'en a après les réfugiés et migrants dont la vie est menacée, relève Ueli Maurer. "Mais nous avons ici trop de gens à qui on accorde l'asile et qui n'en remplissent pas les conditions".
ats/ebz
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La semaine dernière, le Conseil fédéral a annoncé que les dépenses liées à l'asile bondiront de 850 millions en 2017, en raison de l'augmentation prévisible des forfaits pour l'aide sociale accordée aux cantons.
Il propose qu'un peu moins de la moitié, 400 millions, soit déclarée comme dépense extraordinaire afin de respecter les exigences du frein à l'endettement. La droite, en particulier l'UDC, s'y oppose farouchement.