Avec la stratégie des langues 2004, les cantons ont approuvé une solution d'harmonisation qui a été reprise dans le concordat HarmoS. Elle est contraignante pour tous les cantons, rappelle le gouvernement.
Les élèves doivent commencer à apprendre une première langue étrangère en 3e primaire au plus tard et une deuxième en cinquième. Au moins l'une des deux doit être une langue nationale.
Plurilinguisme précieux
Or certains cantons alémaniques veulent repousser l'enseignement du français, notamment Thurgovie, Glaris, Zurich et Lucerne. Le Conseil fédéral tient au plurilinguisme et met en discussion trois solutions pour une intervention éventuelle.
Pour Christoph Eymann, président de la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique, Alain Berset va un peu trop vite.
Le Conseil fédéral met en avant une variante visant à garantir la place de la deuxième langue nationale. Ce modèle prévoit simplement que l'enseignement de la deuxième langue nationale doit débuter au primaire et durer jusqu'à la fin de l'école obligatoire.
ats/ebz
Deux autres variantes
La première variante reprend une initiative parlementaire de la Commission de l'éducation du Conseil national. Elle se limite à l'école primaire et prévoit que l'enseignement de la deuxième langue nationale doit débuter au plus tard en 5e primaire (soit la 7e année HarmoS).
La deuxième variante inscrit la solution du concordat dans la loi. L'enseignement de la première langue étrangère devrait commencer au plus tard en 3e année (5e HarmoS) et celui de la deuxième langue étrangère au plus tard en 5e année (7e HarmoS). L'une de ces deux langues devrait être une deuxième langue nationale et l'autre l'anglais.
Le gouvernement préférerait de toute façon que les cantons trouvent une solution commune.