Le Secrétariat d'Etat aux Migrations (SEM) traite en priorité les demandes d'asile vraisemblablement vouées à l'échec. Les requérants provenant des pays pour lesquels le taux de protection est faible, notamment le Nigeria, le Maroc ou le Kosovo, restent donc moins longtemps en Suisse. Cette stratégie s'est avérée positive pour l'aide d'urgence, indique jeudi le SEM.
Ils sont aussi moins nombreux à venir de ces pays. Ils savent que leurs chances de rester en Suisse sont faibles, explique à l'ats Léa Wertheimer, porte-parole du SEM. L'exploitation du centre pilote de Zurich a aussi eu des effets positifs sur l'aide d'urgence (lire encadré).
Les requérants érythréens, afghans et éthiopiens étaient en revanche plus nombreux. Ils sont, pour la plupart, frappés d'une non-entrée en matière dans le cadre d'une procédure de Dublin. Une aide d'urgence leur est accordée.
ats/jgal
Centre pilote
Les requérants d'asile dont la demande a été examinée dans le cadre du centre pilote de Zurich ont touché nettement moins souvent et moins longtemps une aide d'urgence que ceux qui ont fait l'objet d'une procédure ordinaire. La procédure a été accélérée.
En 2015, 8,5% des personnes tenues de quitter la Suisse à partir du centre pilote ont perçu une aide d'urgence pendant 55 jours en moyenne. Dans le régime ordinaire, plus de la moitié des personnes (52%) en ont bénéficié pendant 106 jours en moyenne.