Ces deux dernières années, pendant la même période, le système Sentinella avait publié des chiffres qui ne dépassaient pas les 10'000. Il s'agit donc de la plus haute valeur enregistrée depuis la mise en oeuvre de ce système de déclaration, écrit l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans une statistique actualisée vendredi.
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Pour cette année, l'OFSP estime à 5400 le nombre de cas de borréliose de Lyme dû à des morsures de tiques. Ce sont 2000 de plus que l'année passée. Seulement la moitié des patients atteints d'une borréliose de Lyme aiguë se souviennent avoir été piqués par une tique.
Premières heures cruciales
Les chiffres réels seraient donc sensiblement plus élevés, selon l'OFSP. Les premières heures après la morsure sont cruciales. La tique transmet la bactérie responsable de la maladie de Lyme douze heures après la piqûre. Il n'existe pas de vaccin pour cette maladie.
Sentinella enregistre aussi les cas déclarés de méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE). Pour cette année, ils s'élèvent à 72.
ats/jgal
Début d'année doux en cause
La saison des tiques a commencé très tôt cette année à cause des températures très douces de janvier et de février. Ce qui explique l'augmentation du nombre de morsures. Les tiques deviennent actives à partir d'une température de 7 degrés. En mai et juin, c'est la haute saison pour les petits suceurs de sang.
Les généralistes, internistes et pédiatres rattachés au réseau Sentinella de la Confédération communiquent chaque semaine leurs observations, sur une base volontaire. En ce qui concerne les consultations pour morsure et les cas de borréliose, les résultats sont ensuite extrapolés à toute la Suisse, précise l'OFSP.