"Nous parlons la même langue", avait dit Ueli Maurer le 5 juillet dernier au terme de sa rencontre avec son homologue Pier Carlo Padoan dans la capitale italienne. Sous-entendu: l’accord sur la double imposition entre Berne et Rome est pratiquement dans le pipeline.
Accord soumis à des conditions
Mais c’était compter sans la réaction de l’ambassadeur d’Italie en Suisse Marco Del Panta, qui est loin de partager cette perception de l’avancement du dossier. Il l’a fait savoir dans une lettre ouverte adressée au Corriere del Ticino, dans laquelle le diplomate italien relève que son pays ne signerait rien tant que l’application de l’initiative contre l’immigration de masse ne sera pas réglée avec Bruxelles et que le Tessin n’aura mis fin à son exigence du casier judiciaire pour les travailleurs italiens.
Vive réaction tessinoise
La missive a déclenché la colère de Norman Gobbi, chef du département tessinois de Justice: "Une fois de plus l’Italie joue au chat et la souris, dès que la Suisse fait un pas en avant Rome fait exactement le contraire". Des propos, auxquels ni Ueli Maurer ni le Conseil fédéral n’ont fait écho pour l’instant.
Nicole della Pietra/oang