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L'armée s'explique après avoir promu un membre du Parti nationaliste suisse

Le chef de l'armée suisse André Blattmann. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
L'armée sous les feux des critiques depuis qu'elle compte parmi ses lieutenants un dirigeant du Parti nationaliste suisse / Le Journal du matin / 1 min. / le 12 juillet 2016
Critiquée après la promotion il y a un mois d'un dirigeant du Parti nationaliste suisse au grade de lieutenant, l'armée, par la voix de son chef André Blattmann, a expliqué mardi à la RTS que ce cas ne représentait aucune menace.

La presse alémanique a révélé dimanche que le jeune homme de 20 ans avait, quelques mois avant sa promotion, coordonné la distribution de tracts xénophobes contre un projet de mosquée à Frauenfeld (TG) et proféré des slogans haineux dans les médias et en public.

Or, l'armée prétend appliquer la tolérance zéro à l'égard des mentalités extrémistes au sein de ses cadres. André Blattmann estime que ce membre du Parti nationaliste suisse (PNS) ne représente pas de menace mais assure que l'armée reste vigilante: "Il y a différentes possibilités de s'exprimer chez nous (...) Il n'y a pas une menace pour les autres (...) Mais je peux vous dire que nous sommes très attentifs, car tous les extrémismes, quels qu'ils soient, peuvent devenir un problème et je ne veux pas de tels problèmes à l'armée suisse", a indiqué le chef de l'armée dans le Journal du matin.

Ligne rouge "non franchie"

Avec ses agissements, le chef de la section suisse-orientale du PNS n'aurait pas franchi la ligne rouge, selon le règlement de la Confédération. En Suisse, seul l'extrémisme considéré comme violent peut en effet permettre d'exclure une personne de l'armée: "Sont exclus de l’armée les militaires dont la présence est incompatible avec les impératifs du service militaire parce qu’ils ont été condamnés pour un crime ou un délit, ou (parce qu’ils ont été condamnés) à une mesure entraînant une privation de liberté", peut-on lire sur le site de la Confédération.

A noter que, dans sa volonté de lutter contre le phénomène de l'extrémisme, l'armée a mis sur pied un service spécial en 2002. Celui-ci représente un poste à 50%.

>> Lire aussi : "L'Armée suisse bien protégée contre les pirates", estime André Blattmann

Tania Sazpinar /hend

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