Les conseillers fédéraux vont peut-être devoir revoir leurs plans de vacances estivales. Car les pourparlers avec Bruxelles n'ont pas cessé après le 23 juin, explique Didier Burkhalter à la RTS.
"Les discussions se sont poursuivies ces derniers jours. Les contacts sont assez nombreux. Mais la volonté claire de (trouver) une solution dans le dossier de la libre circulation des personnes n'est pas encore confirmée", déclare-t-il mercredi dans le Journal du Matin.
"On ne peut pas dire comment sera l'été, mais on sait comment on voudrait l'avoir, c'est à dire orienté vers une solution. Mais ça sera difficile", ajoute-t-il.
Une solution plus tard au Conseil des Etats
Le Conseil fédéral fera tout pour livrer au Conseil national une solution négociée avec Bruxelles d'ici fin août. Mais "on peut imaginer qu'il n'y ait pas de solution concertée à ce moment-là".
Dans ce cas, si aucun terrain d'entente n'est trouvé d'ici la fin de l'été, "il serait très intéressant de prévoir l'intégration progressive de cette solution dans le débat parlementaire avec le deuxième conseil - le Conseil des Etats - qui devrait prendre le dossier dès la fin de la session de septembre", précise Didier Burkhalter.
Une séance extraordinaire si le besoin se présente
Autre piste évoquée par le président du Parlement européen Martin Schulz: une solution provisoire, qui stabiliserait temporairement les relations entre Berne et Bruxelles le temps que l'Union européenne avance dans le dossier britannique.
>> Lire : Martin Schulz en faveur d'une solution transitoire pour l'après 9 février
Mais Didier Burkhalter n'y croit pas. Selon lui, cela ne réglerait rien au fond du problème.
Le Conseil fédéral s'attend donc à un été studieux et 100% européen. Une séance extraordinaire du Conseil fédéral pourrait se tenir lundi prochain déjà.
Pietro Bugnon/jzim