Les spas attirent une clientèle haut de gamme dans les hôtels, mais connaissent aussi un important succès auprès du grand public. Ils sont en tout cas devenus un produit incontournable dans l'hôtellerie pour se démarquer de la concurrence.
A l'image du dernier-né de ces centres de bien-être en Suisse romande, celui de l'Hôtel Royal Savoy à Lausanne: des millions de francs ont été investis dans cet espace de 1500 mètres carrés, qui dispose d'un lieu réservé aux femmes et d'une piscine communiquant avec l'extérieur. Les propriétaires qataris ont même fait déplacer une fameuse pierre du Bürgenstock dans le hammam.
Un marché à 100 milliards de francs
L'investissement est important mais constitue un atout marketing certain, qui peut peser dans le choix des clients. Et un hôtel avec spa peut augmenter le prix de la chambre jusqu'à 40%.
En vingt ans, l'industrie a explosé. Si le marché de la thalassothérapie avoisine les 55 milliards de francs, celui du spa dépasse les 100 milliards.
L'un des leaders du marché, qui gère une quarantaines de spas à travers le monde, se trouve d'ailleurs à Genève. Benjamin Robert, directeur du développement de Resense Spa, estime que l'on assiste à une "démocratisation du marché" et qu'il existe "une culture suisse du bien-être".
Pas seulement les hôtels de luxe
Il y a une concurrence, mais aujourd'hui on n'est plus dans un phénomène de mode, on est dans le lifestyle
Mais le phénomène ne se limite pas aux hôtels de luxe: une auberge de jeunesse de Saas-Fee, en Valais, possède par exemple son spa. Et à Genève, on ne compte plus les hôtels qui rénovent ou construisent leur centre de bien-être.
"Il y a une concurrence, mais aujourd'hui on n'est plus dans un phénomène de mode, on est dans le lifestyle", observe Thierry Lavalley, directeur du Grand Hôtel Kempinski à Genève.
Jérôme Galichet/jvia