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Le PBD veut durcir l'accès aux droits populaires en Suisse

Faut-il augmenter le nombre de signatures nécessaires pour les initiatives populaires? [Keystone - Martin Rütschi]
Le PBD veut durcir l'accès aux droits populaires en Suisse / Le Journal du matin / 1 min. / le 2 août 2016
Le nombre de signatures requises pour une initiative ou un référendum doit être adapté à la taille du corps électoral, estime le Parti bourgeois démocratique (PBD). Il a déposé une initiative parlementaire en ce sens.

Lors de la création de l'initiative populaire en 1891, il fallait récolter 50'000 signatures, ce qui représentait 8% du corps électoral. Aujourd'hui, avec l'accroissement démographique, les 100'000 paraphes nécessaires correspondent à moins de 2% des votants potentiels. C'est trop peu, estime le PBD.

Le parti préconise donc que ce plafond soit fonction de la taille du corps électoral, avec un taux entre 3% (150'000 signatures) et 5% (250'000 signatures). "Ce sera plus dur mais on veut assurer les droits démocratiques et politiques parce qu'on pense qu'on a trop de votations maintenant", explique le président du PBD Martin Landolt.

Handicap pour les petits partis

Le risque pourrait être que cet instrument soit confisqué par les grandes organisations qui ont des moyens pour récolter un nombre plus élevé de paraphes et que les petits partis soient mis à l'écart.

"C'est clair que c'est peut-être en faveur des grands partis ou des grandes organisations", reconnaît Martin Landolt, "mais avec ça on donne aussi la preuve qu'on ne fait pas des propositions en faveur de notre parti mais en faveur de la politique suisse et de la société."

Après plusieurs tentatives infructueuses de tous bords, le PBD veut donc aujourd'hui s’attaquer lui aussi au chantier des droits populaires, quitte à se compliquer la vie pour de futures initiatives ou référendums.

Pietro Bugnon/oang

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