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La préférence indigène s'impose comme solution au vote du 9 février 2014

Les patrons préconisent une restriction par profession. [EPA/Keystone - Pressens Bild/Henrik Montgomery]
Libre circulation: l'économie privilégie la solution de la préférence indigène / Le Journal du matin / 2 min. / le 3 août 2016
Les milieux économiques sont aujourd'hui plutôt favorables à la solution de la préférence indigène à l'embauche comme issue face à l'UE après le vote du 9 février 2014. Cette solution pourrait s'imposer au Parlement.

Cette préférence indigène à l'embauche  - qui consiste à engager des personnes qui vivent déjà en Suisse plutôt que de faire venir des travailleurs européens - limiterait temporairement la libre circulation dans certaines régions de Suisse et dans certaines branches. Elle pourrait ainsi freiner temporairement l'immigration liée au marché du travail.

La solution satisfait l'Union patronale suisse (UPS), qui ne veut pas d'un mécanisme uniforme pour toute la Suisse et pour tous les secteurs de l'économie.

Restriction par profession privilégiée

Mais plutôt que de parler de branches, les patrons préconisent une restriction par profession. Concrètement, des mesures seraient prises par exemple pour tous les informaticiens d'une région - peu importe s'ils travaillent dans les banques, les assurances ou l'industrie. L'Union patronale craint que des limitations appliquées à une ou plusieurs de ces branches ne créent des disparités.

Et la préférence indigène à l'embauche est une piste en la matière. Concrètement, les entreprises seraient tenues de retarder la parution de leurs offres d'emplois. Ce délai, qui pourrait être de deux voire trois semaines, permettrait aux offices régionaux de placement (ORP) de proposer aux firmes du personnel indigène sans emploi. C'est la solution exigée par les syndicats depuis plusieurs mois.

Crainte des lourdeurs du système

Mais à ce stade, les patrons préfèrent rester prudents. Ils sont prêts à entrer en matière pour autant que le système ne soit pas trop lourd. "Ca ne peut pas jouer si une entreprise doit chaque fois écrire un email. C'est un système qui doit être basé sur un intranet, autrement les entrepreneurs devront attendre trop longtemps pour recevoir une réponse", souligne Roland Müller, directeur de l'Union patronale suisse.

Les milieux patronaux, jusqu'ici très réticents, sont donc désormais d'accord pour collaborer davantage avec l'administration, mais sous certaines conditions. Ils montrent aujourd'hui quelques signes d'ouverture.

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Pietro Bugnon/oang

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