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L'armée ne devrait pas intervenir face aux migrants au Tessin

Quatre cours de répétition ont été déplacés pour disposer de bataillons mobilisables. [Keystone - Gaëtan Bally]
L'armée ne devrait pas intervenir face aux migrants au Tessin / Le Journal du matin / 2 min. / le 4 août 2016
L'armée n'aura sans doute pas à intervenir cet été pour gérer un afflux de migrants au sud du pays, a appris la RTS. Les réfugiés ne sont finalement pas si nombreux à arriver en Suisse.

Le ministre de la Défense Guy Parmelin avait décidé à mi-avril de réaménager des cours de répétition de l'été - une annonce qui avait fait grand bruit. Parmi les 4000 militaires informés de ces changements, certains avaient dû revoir leurs plans de vacances. Des employeurs avaient aussi dû modifier leurs planifications horaires.

Quatre cours de répétition décalés

L'armée se disait prête à intervenir en cas de situation migratoire tendue et quatre cours de répétition ont été déplacés. Les bataillons concernés devaient être mobilisables pour des tâches logistiques, mais aussi en soutien aux gardes-frontière. Un premier cours s'est terminé et deux se déroulent en ce moment-même - tous décalés. Un quatrième est encore prévu au mois de septembre. Mais l'armée suisse indique "qu'aucun engagement n’est prévu".

Un phénomène migratoire inédit

Mais le constat est là: les chiffres de l'asile depuis le début d'année sont inférieurs à ceux de 2015 et les autorités suisses sont confrontées à un phénomène migratoire inédit - essentiellement au Tessin, principale porte d'entrée depuis l'Italie: une grande majorité des personnes qui passent la frontière illégalement déclarent désormais vouloir seulement transiter par la Suisse ou ont déjà demandé l'asile à Rome.

"Chaque année, il y a une petite spécialité. Mais là, c'est du jamais vu", souligne une source au sein du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Conséquence: ces migrants sont scrupuleusement renvoyés. La semaine dernière, sur les 1349 migrants interpellés, 1102 ont ainsi été reconduits à la frontière, soit 8 sur 10. C'est beaucoup plus que l'an dernier, où seule 1 personne sur 10 avait été expulsée.

Pietro Bugnon/oang

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Nouvelle structure d'accueil

L’arrivée massive de migrants à Chiasso qui ne peuvent ou ne veulent pas faire l’objet d’une procédure d’asile en Suisse redessine le scénario de la pression migratoire estivale. Ce n’est plus le centre d’enregistrement du Secrétariat aux Migrations à Chiasso qui affiche complet comme ce fut le cas ces dernières années, mais les quatre structures de la protection civile au sud du canton, qui ne suffisent plus pour l’accueil de très courte durée.

Une structure d’accueil unique devrait voir le jour dès le mois prochain pour faciliter les opérations des gardes-frontières et faciliter les questions de logistique. Un hangar désaffecté dans la zone industrielle de Rancate, près de Mendrisio, devrait être transformé à cet effet. La commune a donné son feu vert. Seule reste à résoudre la question du financement, qui devra être assuré en grande partie par la Confédération.

>> Les détails dans le 12h30: