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La "culture de la bienvenue" menace la prospérité suisse, assène l'UDC

L'assemblée UDC à Wettingen. [Benjamin Fischer/Twitter]
Critiques et sifflets à l'encontre du secrétaire d'Etat lors de l'assemblée de l'UDC / Forum / 4 min. / le 20 août 2016
La gauche contribue à attirer des réfugiés aux portes de la Suisse à travers sa "culture de la bienvenue", a dénoncé le président de l'UDC Albert Rösti lors de l'assemblée des délégués samedi à Wettingen (AG).

Le président de l'UDC s'en est pris surtout aux élus qui ont rendu visite aux réfugiés restés en rade à Côme. Albert Rösti a accusé les élus socialistes, qui se sont rendus sur place la semaine dernière, de conseiller les migrants sur la manière d'entrer en Suisse, s'ils devaient être renvoyés par les gardes-frontière.

Le conseiller national a également exigé l'aide de l'armée pour renforcer les gardes-frontière. Selon lui, la crise migratoire menace la prospérité de la Suisse en pesant sur ses dépenses sociales.

Applaudi

"Si l'on ne met pas un terme à cette "migration des peuples", nos descendants ne devront pas seulement travailler pour financer la retraite des aînés, mais aussi pour ceux qui viennent en Suisse pour avoir une meilleure vie sans pouvoir ou vouloir travailler", a averti le Bernois.

Le "manque de volonté politique" pour bloquer l'afflux de migrants est responsable de la crise migratoire, a-t-il encore dit sous les applaudissements des délégués du parti à Wettingen.

Ueli Maurer pour poursuivre la politique

Dans une brève allocution, le ministre des finances Ueli Maurer a, lui, mis en garde face à la tentation d'assouplir les contrôles aux frontières en raison de la baisse des demandes d'asile. "Nous devons poursuivre notre politique", a souligné le conseiller fédéral de l'UDC.

Et d'ajouter que les pays voisins ont eux aussi introduit des contrôles stricts. Même l'Allemagne a tourné le dos à la "culture de la bienvenue", a ajouté Ueli Maurer.

ats/sbad

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Mots d'ordre pour la votation du 25 septembre

Les délégués de l'UDC ont approuvé par 355 voix contre 12 la nouvelle loi sur le renseignement, soumise au peuple le 25 septembre. Ils ont soutenu les arguments de leur conseiller fédéral Guy Parmelin.

Les nouveaux moyens à disposition du Service du renseignement (SRC) seront soumis à d'importants garde-fous, a souligné le ministre de la défense. Les futures mesures possibles ne pourront être prises que dans des cas de "menaces particulièrement élevées", a rappelé samedi le Vaudois lors de l'assemblée du parti.

Une autorisation d'intercepter des communications téléphoniques ou électroniques ne sera accordée que si la nécessité de la mesure est prouvée. Les personnes touchées devront être spécifiées, tout comme le but précis de la mesure.

L'UDC a par contre balayé l'initiative de l'Union syndicale suisse AVSplus par 338 voix contre 15. Selon eux, une augmentation de 10% des rentes plomberait les efforts d'assainissement de l'AVS et ne profiterait pas aux rentiers les plus modestes.

Au nom du parti, le comité directeur a en outre déjà rejeté vendredi l'initiative pour une économie verte.

La Suisse ne doit pas se "soumettre" à l'accord-cadre avec l'UE

La Suisse ne se soumettra pas à l'UE ni à ses juges, a déclaré samedi Roger Köppel face aux délégués de l'UDC qui l'ont ovationné. Lors d'un débat face au négociateur en chef de la Suisse avec l'UE, Jacques de Watteville, le conseiller national zurichois a qualifié l'éventuel accord-cadre entre Berne et Bruxelles de "rattachement unilatéral" et "fatal" à l'UE.

Roger Köppel a dénoncé l'attitude du ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter, qui "s'incline" devant le souhait de l'UE. Il a accusé le Conseil fédéral de vouloir "supprimer tranche par tranche la liberté de la Suisse".

Le Conseil fédéral veut garantir le droit du Parlement et des citoyens de se prononcer contre toute adaptation au droit européen, a contré le négociateur en chef de la Suisse avec l'UE Jacques de Watteville.

L'UE est le 1er partenaire commercial de la Suisse, a souligné le diplomate. Un accord avec l'UE est nécessaire pour garder les postes de travail en Suisse.