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Christian Levrat veut discuter de la reconnaissance de l'islam en Suisse

En Suisse, les musulmans se marient de plus en plus fréquemment entre eux. [Keystone - Alessandro Della Bella]
La place de l'islam en Suisse doit être discutée, estime le président du Parti socialiste suisse. - [Keystone - Alessandro Della Bella]
Emboîtant le pas au PDC, le PS évoque lui aussi l'introduction d'un article constitutionnel sur la religion. Le président du parti, Christian Levrat, appelle à un débat de fond sur la place de l'islam en Suisse.

"Nous devons réfléchir si nous voulons reconnaître l'islam en tant que religion officielle", cela éviterait de laisser "la formation et le financement des imams à des cercles étrangers, voire fondamentalistes", a indiqué Christian Levrat à la SonntagsZeitung. "Nous devons nous interroger sur un islam suisse".

La balle se trouve dans le camp des cantons, car les relations entre Etat et religions sont de leur compétence. "Ils devraient sérieusement réfléchir à la reconnaissance officielle de l'islam. Et peut-être qu'un tel article constitutionnel figurera à l'issue du débat", soutient le Fribourgeois.

Valeurs à définir

Fin juillet, le président du PDC Gerhard Pfister avait exigé un débat sur l'Etat de droit et le fondamentalisme. "Nous devons réfléchir à un nouvel article constitutionnel sur la religion", avait-t-il dit. Cela permettrait de définir quelles valeurs sont non négociables et valables pour tous.

Christian Levrat avait dénoncé la burqa comme une "prison pour les femmes".

>> Lire : Christian Levrat fait le point sur une rentrée politique mouvementée pour le PS

ats/sbad

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Mesures immédiates pour les migrants à Côme

Christian Levrat exige par ailleurs des mesures immédiates en regard de la situation tendue des réfugiés au Tessin. Un médiateur doit être dépêché à la frontière pour prendre les plaintes des réfugiés et examiner la pratique des autorités.

En outre "la Confédération devrait y mettre en place, conjointement avec des oeuvres de bienfaisance, un service de conseils destinés aux réfugiés qui désirent simplement traverser la Suisse", complète le conseiller aux Etats.

Car si les nouveaux venus sont simplement renvoyés en Italie, la situation dans la ville transalpine de Côme pourrait se développer comme celle de Calais en France. "Ce serait inacceptable, si des milliers de réfugiés devaient passer l'hiver aux portes de la Suisse".