Le conseiller fédéral s'exprimait après un entretien avec son homologue italien, Paolo Gentiloni, à Genève, en marge de la Conférence des ambassadeurs.
>> Lire : L'Italie demande un traitement "humanitaire" pour les migrants de Côme
Ces propos tranchent avec le discours de son collègue UDC Ueli Maurer. Pour le chef du Département fédéral des finances, auquel est rattaché le corps des gardes-frontière, renvoyer immédiatement les migrants qui veulent seulement transiter par la Suisse, c'est appliquer la loi. Et au Tessin, la Suisse applique les accords européens en matière de migration.
Discussion au sein du Conseil fédéral
Pour Didier Burkhalter, interrogé par la SRF, les choses sont un peu différentes: "Dans l'application de la loi, il doit y avoir aussi la question de la marge d'appréciation humanitaire qui joue un rôle, surtout pour tout ce qui concerne les cas qui ont un impact sur les êtres humains."
"C'est sur ces points qu'on peut envisager des discussions qui doivent avoir lieu entre les départements concernés. Cela va au-delà d'un conseiller fédéral, ce sera une discussion qui aura lieu au niveau du Conseil fédéral", ajoute le chef du DFAE.
Le gouvernement pourrait devoir trancher entre la rigueur prônée par le conseiller fédéral UDC et la "marge d'appréciation humanitaire" évoquée par Didier Burkhalter.
Pietro Bugnon/lan