"La cabine téléphonique la plus esseulée de Suisse." Voilà comment Swisscom surnomme le publiphone de Braggio dans un récent publireportage paru sur son site internet.
Le géant des télécommunications y détaille sur un ton poétique la vie de cette cabine solitaire, dressée au milieu du hameau, et d'où ne sont passés que deux appels par an pour un chiffre d'affaires de 1,40 franc. Aussi peu utilisé soit-il, ce parallélépipède de verre n'en est pourtant pas moins inspecté et nettoyé tous les deux mois par un employé.
Objectif clair
Selon le Tages-Anzeiger de mardi, le cas de Braggio n'est de loin pas... isolé. Près du quart des 4096 cabines encore en service en Suisse sont employées moins d'un jour sur deux. Et pour le quotidien alémanique, le but poursuivi par Swisscom est clair: il s'agit de préparer à la disparition progressive des cabines téléphoniques.
L'ordonnance sur les services de télécommunication, qui oblige la société à proposer au moins une cabine par commune, arrive en effet à échéance fin 2017.
kg