Dans un premier temps, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) va examiner une centaine de dossiers, principalement de Syriens et d'Erythréens, actuellement en attente dans des hotspots italiens. Leur arrivée sera échelonnée jusqu'à fin 2016.
Dans un élan de solidarité avec l'Union européenne (UE), la Confédération s'est engagée, en septembre 2015, à accueillir 1500 migrants arrivés en Grèce ou en Italie. L'UE veut en répartir environ 160'000 partout en Europe. Ce programme de relocalisation est ambitieux, mais très lent à se mettre en place.
Cet échelonnement jusqu'à la fin de l'année est trop lent, regrette Denise Graf, coordinatrice réfugié pour la section suisse d'Amnesty international.
Résultats satisfaisants
Berne a d'abord mis en place et testé la procédure, il y a 4 mois, avec un groupe de 30 migrants en provenance d'Italie. Satisfait du résultat, le SEM va passer à la vitesse supérieure. "Nous allons examiner 100 dossiers de migrants actuellement en Italie", confirme à la RTS Martin Reichlin, porte-parole du SEM. "Et nous avons signalé aux Italiens notre intérêt à en recevoir 100 de plus."
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Et d'ajouter que "l’Organisation internationale pour les migrations (IOM) se chargera de leur transfert en Suisse. Une fois arrivés, ces migrants seront soumis à une procédure d'asile normale. Ils pourront déposer leur demande comme n'importe quel autre requérant et seront ensuite transférés des centres de la Confédération vers les cantons."
Après l'Italie, la Grèce
Le SEM précise examiner ces dossiers selon différents critères, parmi lesquels la sécurité, si le migrant connaît des personnes en Suisse, ou encore s'il s’agit d’un regroupement familial.
Une admission n’est pas automatiquement garantie, ajoute le SEM, mais les chances de ces migrants d'obtenir un statut sont élevées, puisque pour être "éligible" au programme de relocalisation de l’UE, ils doivent bénéficier d’un taux élevé de reconnaissance d’une protection internationale. Ce qui est souvent le cas pour les Syriens et les Erythréens.
La participation suisse au programme de relocalisation depuis l'Italie étant maintenant rôdée, le SEM doit en faire de même avec la Grèce. Un "groupe-pilote" de 27 migrants, actuellement dans des hotspots grecs, doit prochainement arriver en Suisse.
Marc Menichini/lgr