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La Confédération se prépare aux nouvelles menaces sécuritaires

Guy Parmelin pointe les menaces potentielles pour la sécurité en Suisse dans son rapport annuel
Guy Parmelin pointe les menaces potentielles pour la sécurité en Suisse dans son rapport annuel / 19h30 / 2 min. / le 24 août 2016
Les dangers qui menacent la Suisse sont plus complexes et plus fortement interconnectés qu’auparavant. Dans un rapport adopté mercredi, le Conseil fédéral expose comment y répondre.

Le rapport analyse les tendances globales. Il évoque notamment la détérioration durable des relations entre la Russie et l'Occident, l'aggravation de la menace provenant du terrorisme islamique, ainsi que l'ampleur des activités illégales et des abus commis dans le cyberespace.

Un défi particulier pour la Suisse est la combinaison et l'enchaînement des menaces.

La stratégie du Conseil fédéral passe par trois concepts clé: coopération, indépendance et engagement. Le rapport souligne que les instruments de la politique de sécurité doivent être adaptés périodiquement afin de répondre aux dangers du moment et à ceux qui se dessinent.

Miser sur la loi sur le renseignement

Les principales décisions ont été prises. En termes de service de renseignement, le Conseil fédéral mise sur la nouvelle loi en votation le 25 septembre. Il rappelle que les effectifs ont été renforcés et vont encore l'être. "À l'heure actuelle, il n'est pas nécessaire d'envisager des réformes juridiques dépassant ce cadre".

Côté armée, le gouvernement met en avant la toute récente réforme qui doit encore être mise en oeuvre. Elle permettra de mieux s'organiser pour faire face aux menaces.

Décisions à prendre sur l'armement

Des décisions devront toutefois encore être prises ces prochaines années sur un renouvellement des principaux systèmes d'armes (avions de combat, défense aérienne sol-air, artillerie) et de certains pans de la télématique.

Une coopération accrue avec d'autres États ou dans un cadre multilatéral est incontournable, mais en parallèle des efforts sont consentis pour disposer d'une base technologique et industrielle nationale compétitive.

La protection civile doit notamment être optimisée et son profil étendu dans les domaines de la logistique et de la protection ABC. Sa disponibilité opérationnelle, son autonomie et sa mobilité doivent aussi être augmentées.

Coopération internationale pour la police

Côté police, une participation à des instruments disponibles au niveau international est essentielle. Des mesures sont aussi à l'étude pour endiguer et reconnaître les voyages à motivation terroriste. Il est en outre prévu de renforcer la coopération entre les autorités policières de tous les niveaux par une nouvelle convention administrative.

Rayon exportations d'armes, il faudra continuer à prendre en compte des obligations internationales de la Suisse, les principes de sa politique étrangère et des exigences de la défense nationale.

Enfin, il s'agira d'optimiser l'engagement de moyens au sein des douanes et des gardes-frontières. Une harmonisation des formes de coopération avec les cantons s'impose.

ats/tmun

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Une "base solide" pour la discussion

Le rapport sur la politique de sécurité, qui est soumis au Parlement, se veut une "base solide" pour la discussion et la prise de décision. De nombreuses critiques avaient été formulées lors de la consultation. Pour y répondre, plusieurs passages, comme celui traitant des migrations, ont été adaptés.

Le conseiller fédéral Guy Parmelin s'est demandé s'il ne fallait pas abandonner la pratique d'un rapport tous les 5 à 6 ans au profit de documents à plus court terme, plus concis et plus prospectifs. Mais il y aura aussi un risque plus grand de se tromper dans les prévisions, a-t-il noté.