Au cours du premier trimestre 2016, la sécurité a dû intervenir 240 fois. Lors des trois trimestres précédents, ces chiffres oscillaient entre 111 et 122, selon Le Matin dimanche et la SonntagsZeitung, qui citent un document du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
"Dans 70% des situations difficiles, le personnel de sécurité du centre a pu désamorcer le conflit par une simple intervention verbale", précise le SEM. La police est en effet intervenue seulement pour 77 cas.
Raison paradoxale
Les 240 cas répertoriés au 1er trimestre 2016 sont plus élevés que la valeur maximale enregistrée en 2013 (186); mais les 77 recours à la police sont nettement inférieurs aux 89 cas recensés en 2013. Seuls les cas assimilables à une infraction pénale ont nécessité l'action de la police.
Pour le SEM, cette hausse des tensions est paradoxalement liée à la baisse du nombre d'arrivées de migrants. Contrairement à 2015, année record, les centres fédéraux n'ont pas eu besoin de distribuer dans l'urgence les immigrés dans les cantons.
ats/olhor
Prévenir les tensions
Le SEM a mis en place différentes mesures pour prévenir les conflits. Il fait notamment attention qu'il y ait une bonne diversité au sein des résidents. Depuis le début de l'année, les autorités ont également augmenté le dispositif de sécurité dans plusieurs centres, comme ceux d'Altstätten (SG) et de Kreuzlingen (TG).
L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) confirme ces observations. A cela s'ajoutent les requérants conscients de n'avoir aucune chance d'obtenir l'asile en Suisse. Cela concerne souvent des immigrés nord-africains.