Le nombre d'individus condamnés à purger leur peine en fournissant un travail d'intérêt général est descendu à 3380 (3681 en 2014). Dans l'ensemble, 12'818 peines et mesures ont été exécutées l'an dernier, soit 4% de moins qu'en 2014, a indiqué lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Exécuter sa peine sous surveillance électronique reste marginale, même si cette pratique est en légère hausse. Celle-ci a concerné 241 cas contre 233 l'année précédente, ce qui correspond à 2% de toutes les mesures ou peines attribuées en 2015.
Un tiers de Suisses
Une personne sur trois en prison en 2015 possédait un passeport suisse et une sur trois, un passeport d'un pays européen. Pour le reste, 26% des détenus provenaient du continent africain, et 9% d'Amérique et d'Asie.
La situation est différente pour les personnes qui purgent leur peine en fournissant un travail d'intérêt ou sous surveillance électronique. Près de 60% d'entre elles étaient de nationalité suisse.
ats/sbad
Internements
En moyenne, 145 individus étaient internés l'an dernier, dont la quasi-totalité (98%) était des hommes, et les trois quarts, des Suisses. La moitié des personnes internées ont entre 45 et 59 ans, et environ un quart a 60 ans ou plus.
Près de 40% des personnes internées le sont pour avoir commis des actes de violence et une proportion équivalente pour s'être livrées à des actes d'ordre sexuel.
Risque de récidive
Ce sont les voleurs qui connaissent le haut taux de récidives et donc de nouvelles condamnations (61%). Les personnes précédemment détenues pour violation des règles de la circulation routière ne reviennent pas souvent derrière les barreaux (29%). Les hommes (46%) sont aussi plus souvent tentés par la récidive que les femmes (36%).
Des 1484 personnes libérées de l'exécution d'une peine ou d'une mesure en 2010, 45% ont subi une nouvelle condamnation pénale et 15% ont été à nouveau incarcérées au cours des trois années suivantes. Environ 90% des personnes libérées étaient des hommes.