Les coûts à charge des assurés vont une nouvelle fois augmenter de plus d'un milliard de francs cette année, avertit le Département fédéral de l'intérieur (DFI).
Pour maîtriser le prix des médicaments, Alain Berset veut introduire un système de prix de référence pour les génériques et s'attaquer à la marge de distribution des produits remboursés par l'assurance.
Davantage d'accords pourraient être passés avec l'industrie pharmaceutique pour endiguer les coûts des nouveaux médicaments. Alain Berset souhaite également améliorer la coordination des soins.
Pilotage des prestations en question
Le DFI planche aussi sur des modèles de pilotage des prestations, avec des instruments visant les coûts ou le volume. En ligne de mire, les systèmes pratiqués en Allemagne et aux Pays-Bas. Les domaines ambulatoire et stationnaire seraient concernés.
Un groupe d'experts, avec des spécialistes venant des pays concernés, va accompagner les travaux.
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ats/hend
Vers une baisse des prix de certains médicaments
Les mesures annoncées par Alain Berset viennent s'ajouter à celles déjà prévues. Les prix des médicaments remboursés devraient baisser de 2017 à 2019. Un recul de 80 millions de francs est déjà attendu l'an prochain du côté des génériques.
Les prestations d'analyse ainsi que les appareils médicaux sont aussi passés au crible. Parallèlement, il s'agit de retirer de la liste des soins remboursés, les traitements qui ne sont pas efficaces.
Hausse des coûts des prestations
Les coûts par habitant des prestations en cabinet ont augmenté de 28% depuis 2009. Les patients recourent de plus en plus directement à des spécialistes.
La hausse de 17% dans le domaine stationnaire est essentiellement liée au vieillissement de la population. Les forfaits par cas introduits en 2012 n'ont pas apporté les résultats escomptés à ce jour.
Dans le domaine de l'ambulatoire hospitalier, les coûts ont augmenté de 34% à cause d'une hausse des consultations.
La hausse des coûts s'explique par le vieillissement de la population et les progrès de la médecine, mais aussi par une augmentation des soins non justifiés médicalement.