Ces personnes continuent "leur route vers le Nord", explique samedi Mario Gattiker dans un entretien accordé à plusieurs journaux. Le phénomène est nouveau. Il daterait du "début de l'été".
D'après le responsable du SEM, ces disparitions sont le résultat de plusieurs changements en Europe. "Certaines destinations sont davantage privilégiées que d'autres en fonction des politiques qui y sont menées", remarque-t-il.
Espoirs portés sur l'Allemagne
D'une part, les réfugiés savent que "la Suisse applique les accords de Dublin de manière conséquente et qu'ils vont être renvoyés", poursuit le secrétaire d'Etat.
D'autre part, ceux qui souhaitent se rendre en Allemagne "ont l'espoir de pouvoir rester plus longtemps avant que les autorités ne statuent sur leur sort et ils pensent y trouver du travail".
"Entre 20 et 40% des requérants ont disparu juste avant de déposer formellement une demande d'asile", précise Mario Gattiker, alors qu'environ 20% d'autres le font "dans les premiers jours après le dépôt de la demande".
ats/kg
Des mesures pour endiguer le phénomène
Mario Gattiker assure que des mesures ont été prises pour endiguer le problème des disparitions. "Nous avons accéléré la prise en charge à Chiasso", relève-t-il, ajoutant que les transports entre centres se font en bus sous la supervision des gardes-frontières et des compagnies de sécurité.
De plus, les structures de Kreuzlingen (TG) et Bâle, près de la frontière allemande, sont évitées "dans la mesure du possible".