Cette information est révélée par un avis mortuaire de l'ancienne organisation des cadres pour la résistance en territoire occupé et de la Société d'histoire militaire du canton de Zurich. Celui-ci a été publié samedi dans la Neue Luzerner Zeitung.
Selon l'avis, Alphons Egli était entré le 1er janvier 1971 en tant que major dans UNA, l'organisation qui avait précédé la P-26. A cette époque, l'avocat siégeait au Grand Conseil lucernois.
Le PDC reçut le pseudonyme "Blasius" ainsi qu'une formation de base en matière de service de renseignement. Plus tard, il avait été promu lieutenant-colonel.
Une contribution déterminante
En collaboration avec l'ancien conseiller aux Etats uranais PDC Franz Muheim (1923-2009), Alphons Egli avait évalué, sous l'angle juridique et politique, la nouvelle conception des préparatifs d'alors en vue d'une résistance.
Ce faisant, il a apporté une contribution déterminante au développement de l'organisation entre les années 1976 et 1990, écrit l'association dans son faire-part.
ats/kg
Une organisation révélée après l'histoire des fiches
Le "Projet 26" a été élaboré en 1979, en pleine Guerre froide, par une organisation secrète de cadres. Il devait servir à mettre en place une résistance en cas d'occupation de la Suisse. Le chef n'était connu que d'un petit cercle de personnes.
La P-26 a été financée par diverses sources, toutes provenant de différentes rubriques du DMF (Département militaire fédéral) de l'époque. Lors de sa dissolution en 1990, la P-26 comptait 400 membres et détenait des armes. L'existence de cette armée secrète avait été révélée dans le sillage de l'affaire des fiches.
Les dossiers concernant la P-26 resteront classifiés "secret" jusqu'en 2040. En 2010, le Conseil fédéral avait rappelé le délai de protection de 50 ans pour la divulgation des actes officiels.