Au premier jour d'une session parlementaire qui va peut-être accoucher d'une solution des Chambres fédérales pour la mise en œuvre de l'article sur l'immigration de masse accepté en votation le 9 février 2014, le président de la Confédération affiche son soutien au modèle élaboré par la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N).
Laisser une marge de manoeuvre aux entreprises
Pour Johann Schneider-Ammann, la priorité va clairement à la défense de l'économie dans ce dossier. La solution de mise en oeuvre sans quotas, sans plafond, trouve grâce à ses yeux car elle laisse une marge de manoeuvre aux entreprises.
"Il nous faut toujours une certaine flexibilité", souligne le conseiller fédéral après divers contacts avec des chefs d'entreprises cet été. Ces derniers, explique-t-il, ont insisté sur la nécessité de pouvoir engager des spécialistes partout dans le monde - assurant du même coup, autour d'eux, l'engagement de plusieurs personnes en Suisse.
Un modèle "jouable"
A propos de la solution élaborée en commission, Johann Schneider-Ammann précise qu'il soutient "principalement une solution qui nous donne la chance de rester le plus compétitifs, le plus innovants." Et pour l'actuel président de la Confédération, ce modèle "est un chemin qui pourrait jouer".
Muriel Ballaman/oang
Divergences de vues au sein du PLR
Tous, au sein du PLR, ne sont pas d'accord avec leur ministre.
Certains parlementaires dissidents soutiennent la position d'Economiesuisse, qui veut aller plus loin dans la mise en oeuvre de l'article sur l'immigration de masse.
Ils estiment que la volonté populaire n'est pas respectée avec cette solution "light" et qu'il faut une mise en oeuvre plus contraignante.
Certains pourraient également être tentés de donner des gages à l'UDC, qui menace de lancer une initiative contre la libre circulation, afin d'éviter un tel scénario.
Mais ces parlementaires ne veulent pas entrer en matière pour l’instant parce que le texte pourrait être durci au fur et à mesure des passages devant les Chambres fédérales.