Invité exclusif du Grand Entretien de Forum, le professeur Panteleimon Giannakopoulos analyse le phénomène de la (dé)radicalisation en Suisse. Son rapport sur la sociothérapie rendu en juin au Conseil d'Etat genevois - et sur lequel celui-ci doit encore se prononcer - contient une série de pistes destinées à ramener ces personnes "plus près de la société". Le professeur réfute en effet le terme de déradicalisation.
On ne peut pas déradicaliser comme on dératise
"On ne peut pas déradicaliser comme on dératise", explique le psychiatre. Au contraire, plus on enfermera et stigmatisera les radicalisés, plus on les entraînera à dissimuler, perdant la possibilité de les resocialiser, estime-t-il. Panteleimon Giannakopoulos précise aussi que les radicalisés ne sont pas des "psychopathes", ce qu'il juge "plutôt rassurant. On a l'espoir d'agir sur eux".
Cela les distingue également de profils comme Claude D. ou Fabrice A., dont le procès pour l'assassinat d'une sociothérapeute à Genève en septembre 2013 se tiendra en octobre.
>> Retrouvez l'entretien intégral dans Forum dimanche sur La Première
Laetitia Guinand
Curabilis, une prison-hôpital particulière à Genève
Inauguré en 2014, Curabilis est un établissement d'exécution de mesures pour délinquants perturbés psychologiquement et dangereux de tous les cantons romands et du Tessin. Il compte 92 places de détention et plus de 200 collaborateurs.