La conseillère nationale vert'libérale Isabelle Chevalley se demande, dans Le Temps samedi, s'il faut encourager les employés à ne pas respecter le devoir de confidentialité face à leur employeur. "Bien sûr que non, sauf si une question de sécurité publique est en jeu", avance-t-elle.
Un employé qui divulguerait un document devrait être considéré comme un lanceur d'alerte, même si celui-ci ne bénéficie pas encore de protection juridique en Suisse.
"Dérapage"
Pour Christian Lüscher (PLR/GE), pas question en revanche de soutenir la démarche de Greenpeace, qu'il considère comme un "dérapage". Avant de rappeler les peines allant jusqu'à cinq ans qu'encourent les employés qui trahiraient la confiance de leur patron.
"Greenpeace s'assied sur nos institutions", souligne le Genevois. Pour lui, "ce ne sont pas les centrales qu'il faut fermer, mais Greenpeace, pour cause de grave défaillance".
ats/ebz
950 pages de rapport restent secrètes
Depuis un mois, Greenpeace Suisse cherche des informateurs en possession de documents confidentiels sur le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Beznau (AG). L'organisation écologiste a placé début septembre des annonces dans des journaux alémaniques.
Elle aimerait consulter un rapport de 1000 pages, rédigé en 2012, sur le vieillissement de la cuve de pression du réacteur Beznau 1. Elle avait réclamé sa publication, "mais Axpo a fait en sorte que Greenpeace reçoive seulement 50 pages de ce rapport, en partie caviardées".
Les 950 pages restantes sont gardées secrètes. La question de la publication du rapport est en suspens devant le Tribunal administratif fédéral.
Beznau à l'arrêt depuis 2015
Le réacteur Beznau 1, situé à Döttingen (AG), est à l'arrêt depuis mars 2015. Des défauts ont été constatés sur sa cuve de pression: 925 "mini-trous" d'un diamètre d'environ 7 millimètres. Avec 47 années d'exploitation au compteur, il s'agit du plus ancien réacteur commercial au monde.