Une semaine avec les "usagers" de la drogue à Lausanne

A l’occasion de sa plongée d’une semaine dans l’univers des "usagers " de Lausanne, Quinze Minutes a pu constater le quotidien de plusieurs toxicomanes, alcooliques et marginaux. Comme celui de ce jeune homme d’une vingtaine d’années, né dans la région lémanique, qui se bat contre l’alcool et qui a déjà vaincu l’héroïne… Une drogue que l’on a tendance à oublier car moins visible médiatiquement que la cocaïne, mais clairement présente dans nos rues et banalisée d’une certaine façon..

De l’aveu même de ce jeune, il est très facile de s’en procurer, mais surtout de s’en faire proposer. Il explique même que c’est surtout auprès des jeunes filles de son âge, plus influençables, que l’on remarque une "recrudescence", ce qui est malheureusement impossible à vérifier.

Si l’opinion publique imagine forcément que l’héroïne s’ingère avec une seringue, il faut savoir qu’il est également possible de la sniffer ou de la fumer. Des pratiques moins "violentes", selon certains professionnels du secteur, mais plus courantes chez les jeunes.

Le prix de l’héroïne, selon plusieurs "usagers", s’affiche aujourd’hui à 120 francs pour 4 à 5 grammes. A titre comparatif, l’autre fléau des rues, la cocaïne, se vend à Lausanne à hauteur de 80 francs la boulette de moins d’un gramme.

De quoi se poser la question si les images marquantes des années 90, comme celles du Letten, sont aujourd'hui quelque peu oubliées. Et si, dans le fond, le tabou autour de l’héroïne n’aurait pas disparu chez certains jeunes.

>> Les explications de Nicolae Schiau :

RTS - Nicolae Schiau

>> Le témoignage de cet "usager" d’une vingtaine d’années :

RTS - Nicolae Schiau

Le dossier de Quinze minutes