Depuis l'introduction de la mesure, la Suisse a procédé à au moins 70 renvois, dont 18 mineurs, affirme la NZZ am Sonntag, qui a interrogé une douzaine d'organisations privées et publiques. Les chiffres de cette enquête sont considérés crédibles par le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
La situation de certains Erythréens qui rentrent volontairement dans leur pays semble s'améliorer, estime le SEM. Selon une nouvelle évaluation, ceux-ci n'encourent plus des peines de prison allant jusqu'à cinq ans.
Pas de sécurité du droit
Ces changements correspondraient à de nouvelles directives en Erythrée, mais celles-ci ne sont pas publiées: il n'y a donc pas de sécurité du droit.
En juin, le SEM avançait que la mesure pourrait se traduire par le départ de quelques centaines d'Erythréens, mais il n'aura pas le recul nécessaire avant la fin de l'année.
Le Tribunal administratif fédéral doit se prononcer sur plusieurs recours de défenseurs des requérants, dont certaines concernent des mineurs.
ats/jvia
Situation délicate pour les mineurs
La fragilité du processus est criante pour les mineurs, dont le renvoi est soumis à des conditions supplémentaires, précisées dans la Convention des droits de l'enfant que la Suisse a signée. Celle-ci devrait s'assurer que le mineur est accueilli à son retour par une famille ou un foyer.
Or les garanties que la Suisse peut obtenir d'Erythrée sont fragiles. La balle est maintenant dans le camp du Tribunal administratif fédéral, qui doit se prononcer sur les recours.