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Les Suisses acceptent de renforcer les moyens du Service de renseignement

Un système de vidéosurveillance installé à Genève. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Un système de vidéosurveillance installé à Genève. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
L'arsenal à disposition du Service de renseignement de la Confédération (SRC) sera renforcé. La nouvelle loi qui autorise une surveillance intrusive à certaines conditions a été acceptée dimanche par 65,5% des votants.

Tous les cantons ont dit oui. La palme du soutien à la nouvelle loi vient de Vaud, où plusieurs personnalités de gauche se sont mobilisées en faveur du texte. Le oui a atteint 74,2%. Suivent Nidwald avec 70,1% et Zoug avec 69,2%.

>> Le suivi de la journée :

Bâle-Ville, qui a connu une affaire de fichage il y a quelques années, est en revanche le canton le moins enthousiaste. Il n'a donné son aval qu'à 55%. L'ampleur du oui oscille entre 60 et 65% dans la majorité des cantons. Genève (61,2%), le Jura (63,2%) et le Valais (64,8%) se retrouvent dans cette fourchette. Neuchâtel (65,1%) et Berne (65,9%) la dépasse de justesse alors que le soutien à la loi excède les deux-tiers des votants à Fribourg (67,2%).

Au final, plus de 1,45 million de votants ont glissé un oui dans l'urne contre plus de 768'000 non.

Carte Polis des résultats sur la LRens

L'ombre de la menace terroriste

La forte menace terroriste qui pèse sur l'Europe a certainement joué. Le Conseil fédéral et les partisans du projet ont souligné la nécessité d'adapter le dispositif aux nouveaux risques, tout en affirmant que la nouvelle loi préserverait un juste équilibre avec la protection des libertés individuelles.

Les opposants n'ont pas réussi à convaincre du contraire. Mettant en avant le scandale des fiches de 1989, les autres affaires qui ont ébranlé le service de renseignement ainsi que les dérives américaines dénoncées par Edward Snowden, ils ont brandi le risque d'une dérive vers une surveillance de masse.

ats/cab

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La loi en bref

La loi sur le renseignement permettra au SRC de mener des opérations intrusives. Il sera autorisé, sous certaines conditions, à s'infiltrer dans des ordinateurs, à surveiller des communications (courriels, téléphones) ou à poser des micros et des caméras dans des locaux privés.

Les mesures les plus intrusives cibleront le terrorisme, l'espionnage, la dissémination d'armes de destruction massive et les attaques sur des infrastructures d'importance nationale. Mais pas l'extrémisme violent.

>> Les principaux points résumés en vidéo