Les gros consommateurs situés en Valais importent la plus grande partie de leur chlore de France, en l'acheminant par le rail le long des rives du Léman, indique l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) lundi.
L'industrie a pris contact avec le producteur pour qu'il approvisionne les exploitations du Valais en empruntant un itinéraire plus court et traversant des régions moins peuplées.
Lire aussi: En cas d'accident, un wagon de chlore menacerait 20'000 personnes. Etes-vous dans une zone à risque?
Risque réduit par 10
Les signataires veulent réduire le risque d'un facteur dix d'ici à fin 2018. Les CFF ont déjà pris des mesures fin 2015 en faisant circuler les wagons-citernes contenant du chlore à vitesse réduite à travers les agglomérations de Genève et de Lausanne.
L'ensemble des mesures devraient être appliquées en 2018 par les signataires: scienceindustries, les CFF, l'association des transporteurs de marchandises sur le rail, l'Office fédéral des transports et l'OFEV. Le groupe de travail collabore avec les cantons de Vaud, Genève, Valais et Bâle-Ville.
ats/ebz
Vaud et Genève satisfaits
Dans un communiqué commun, les cantons de Vaud et de Genève se sont dits satisfaits de la signature de cette convention, qui doit permettre à la région lémanique de réintégrer d'ici à 2025 une zone de risque qualifié d'acceptable selon les critères de protection contre les accidents majeurs.
Les contraintes liées à la construction de logements dans cette zone seraient du même coup allégées. Genève et Vaud considèrent que cette déclaration est un premier pas qu'il s'agira de consolider. Les deux cantons estiment que la production de chlore à proximité des entreprises qui l'utilisent, notamment Lonza et Syngenta en Valais, "reste une option forte à envisager".
Des craintes après l'accident de Daillens
L'accident ferroviaire de Daillens avait fait naître les pires craintes. Six wagons d'un convoi marchandises qui en comptaient vingt-deux avaient déraillé à la hauteur de Daillens (VD) de nuit. Près de 25 tonnes d'acide sulfurique s'étaient déversées dans le sol.
Le convoi circulait de Muttenz (BL) en direction de Lausanne. Un des wagons a vu s'écouler la quasi-totalité de son contenu, soit 25 tonnes d'acide sulfurique. Un autre avait perdu une faible quantité des 57 tonnes de soude caustique.