Le texte reprend littéralement celui de l'initiative cantonale tessinoise. A quelques mots près, il ressemble également à celui de l'initiative populaire pour une interdiction nationale de la burqa. Walter Wobmann figure d'ailleurs dans le comité.
L'UDC veut interdire le port de la burqa ou de toute autre pièce de tissu qui cache le visage, tout ou en partie.
"Maintien de l'ordre public"
Pour le Soleurois, il s'agit d'une question "de maintien de l'ordre public et de respect de la dignité de la femme". De nombreux autres Etats européens et africains connaissent une telle interdiction ou veulent l'introduire, a noté Walter Wobmann.
Montrer son visage fait partie de notre culture, a-t-il ajouté, se défendant de s'attaquer uniquement à la burqa: "Ce sont tous les vêtements qui permettent de cacher son visage qui devraient être interdits". Il a réussi ainsi à convaincre la majorité.
Le Conseil des Etats doit à présent se prononcer.
ats/mo
La gauche n'a pas réussi à convaincre
La gauche et une partie du PLR ainsi que du PDC ont tenté en vain de combattre le texte. En Suisse, la burqa ou le niqab sont très rares et ne constituent pas un problème, a rappelé Valérie Piller Carrard (PS/FR), au nom de la commission.
Une interdiction pénaliserait par contre les touristes originaires du Golfe persique, et donc indirectement l'industrie du tourisme helvétique. Si des cantons veulent d'agir, ils peuvent le faire selon leur sensibilité, a-t-elle poursuivi.