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Un délit de chauffard annulé pour la première fois par le Tribunal fédéral

Une voiture roule devant un radar sur l'autoroute entre Morges et Lausanne ce mercredi 22 juillet 2015 a Lonay. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) [Keystone - Jean-Christophe Bott]
(Photo d'illustration). Radar sur une autoroute suisse en 2015. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le Tribunal fédéral (TF) a pour la première fois annulé la condamnation d'un automobiliste pour délit de chauffard. Il a désavoué la justice genevoise dans un arrêt diffusé mercredi.

Le cas concerne un conducteur flashé sur l'autoroute près de la douane de Bardonnex (GE), où la limitation est fixée à 40 km/h. L'appareil avait relevé une vitesse de 99 km/h, soit un excès justifiant une condamnation pour délit de chauffard selon Via Sicura.

Condamné par le Tribunal de police du canton de Genève à une peine pécuniaire de 120 jours-amende à 80 francs avec sursis et à une amende de 1500 francs, l'automobiliste avait recouru devant la Chambre d'appel. Cette dernière l'a condamné à un an de privation de liberté avec sursis.

Jurisprudence assouplie

En dernière instance, le TF désavoue la justice genevoise. Il rappelle qu'il a desserré la vis d'un cran en faveur des automobilistes exposés à Via Sicura et qu'il n'exclut plus la possibilité d'un dépassement non intentionnel.

"Il est peu ordinaire que la vitesse soit limitée à 40 km/h sur une chaussée d'autoroute parfaitement aménagée", explique le TF. L'affaire retournera devant la justice genevoise.

ats/vtom

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Le National desserre la vis sur les excès de vitesse

Le Conseil national a adopté mercredi dernier une motion de Jean-Paul Gschwind (PDC/JU) dénonçant le manque de proportionnalité des peines et la rigidité de la loi en matière de circulation routière.

Ainsi, un automobiliste qui roule à 100 km/h en ville ne devrait plus risquer la prison, selon le texte accepté par 101 voix contre 86 retouchant cette disposition de Via Sicura. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.