L'augmentation des températures ne réduit pas seulement l'enneigement durant l'hiver mais aussi en automne et au printemps, montrent des chercheurs de l'Université de Neuchâtel, de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et de l'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches dans une étude publiée dans la revue Climatic Change.
La durée d'enneigement s'est réduite dans toutes les régions et à toutes les altitudes entre 1100 et 2500 mètres.
Fonte précoce
La fonte de plus en plus précoce de la neige au printemps est en cause. L'installation de plus en plus tardive du manteau neigeux en automne aussi, mais dans des proportions deux fois moins importantes.
Même si elle ne livre pas de projections, l'étude montre qu'il faut s'attendre à des conséquences importantes, non seulement pour les activités liées directement à la neige, mais aussi pour l'approvisionnement estival en eau, pour les activités humaines comme pour les écosystèmes naturels, note le WSL.
ats/jvia
Baisse de la hauteur de la couche de neige
Les chercheurs ont en outre mesuré une baisse de 25% en moyenne de la hauteur maximale annuelle de la couche de neige. Et le moment où survient ce maximum s'observe aujourd'hui en moyenne 28 jours plus tôt qu'il y a 45 ans.
Les valeurs présentée dans cette étude ont été relevées dans onze stations de MétéoSuisse dans les Alpes qui présentaient des séries de données de 1970 à 2016.