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La réforme du 2e pilier passera par des tractations PLR-PDC aux Etats

Gerhard Pfister et Petra Gössi en avril 2016 au National. [Keystone - Peter Schneider]
La réforme du 2e pilier passera par des tractations PLR-PDC aux Etats / Le Journal du matin / 1 min. / le 30 septembre 2016
Le Conseil des Etats devra se replonger cet hiver dans la réforme de la prévoyance vieillesse. Mais le PLR, qui a fait passer sa version au National, devra négocier ferme, notamment avec le PDC.

Pour assainir la prévoyance professionnelle, les deux chambres s'accordent: il faut baisser le taux de conversion du deuxième pilier. Mais en échange, le National n'a pas voulu augmenter les rentes AVS de 70 francs par mois. A la place, le PLR a rallié l'UDC et les Vert'libéraux à sa version de dernière minute: un mécanisme de compensation interne au deuxième pilier.

"Possibilité d'entrer dans le dialogue"

Mais la gauche et le PDC, majoritaires au Conseil des Etats, refusent cette version. Pour débloquer la situation, la conseillère aux Etats PLR Saint-galloise Karin Keller-Sutter se dit prête à négocier. "Il faut maintenant miser sur le compromis", dit-elle. "Il y a pas mal de différences entre le National et les Etats. Cela nous donne la possibilité d'entrer dans le dialogue et de trouver des solutions."

Les libéraux-radicaux se montrent ouverts sur leur projet présenté comme une "base de négociation". Certains au sein du parti se disent même prêts à des concessions sur d'autres aspects de la réforme - et notamment l'augmentation des rentes AVS pour les couples mariés, une vieille demande du PDC.

"Pas d'autre solution que celle du PDC"

Mais ces compensations ne permettront pas de rallier le centre au projet de la droite. "Je suis sûr que ces propositions décidées par le National ne sont pas une solution, c'est un problème", réplique le président du PDC Gerhard Pfister. "Je suis convaincu qu'aux Etats, cette proposition n'a aucune chance (…) Je ne vois pas une autre solution que celle du PDC."

Si le PLR veut obtenir un compromis, il devra donc le négocier à un prix élevé.

Etienne Kocher/oang

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