Pro Senectute appuie son constat sur la base des quelque 42'000 consultations sociales annuelles de la fondation. Les problèmes d'argent et de logement sont au centre des préoccupations dans le tiers d'entre elles.
Ainsi, pour près de 40'000 ménages de retraités touchant des prestations complémentaires, les besoins vitaux ne sont plus couverts, indique Pro Senectute samedi dans un communiqué. Ces ménages représentent quelque 7000 couples et 32'000 personnes seules.
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Loyers toujours plus coûteux
En Suisse romande, le problème est particulièrement manifeste dans les cantons de Vaud et de Genève. Dans tous les cantons suisses, à l'exception de ceux de Neuchâtel et du Jura, les loyers sont nettement supérieurs aux montants maximaux pris en compte pour les prestations complémentaires (PC).
Le montant des PC n'a plus été adapté depuis 2001, alors que dans le même temps les loyers ont augmenté en moyenne de 20%, relève Pro Senectute.
ats/lgr
Adaptation des barèmes
Le Conseil fédéral a proposé une adaptation de ces barèmes, mais le projet est bloqué à Berne, regrette Pro Senectute. Une majorité de la commission compétente du Conseil national préfère attendre la réforme globale en cours des PC pour intégrer cette adaptation.
Il est pourtant urgent d'agir, souligne l'organisation qui a connaissance d'exemples de seniors encore en très bonne forme qui doivent se résoudre à partir en maison de retraite parce qu'ils ne peuvent plus payer leur logement. En 2015, selon Pro Senectute, 197'417 retraités ont pu bénéficier de PC, dont 122'906 vivaient à domicile.
Le montant maximal pris en compte dans le calcul des PC pour le loyer brut est de 1100 francs pour une personne seule. Il est de 1250 francs pour un couple.