L'enquête du Centre de compétence suisse en sciences sociales (Fors), soutenue par le Fonds national suisse, se fonde non seulement sur des données rationnelles, tel le niveau de bien-être économique, financier ou social, mais intègre aussi des éléments subjectifs.
Il est par exemple demandé comment les Suisses apprécient leur propre influence sur la politique ou quel est leur sentiment d'insécurité. Le niveau de bien-être révèle inévitablement des inégalités existantes, selon l'étude.
Le salaire ne fait pas le bonheur
L'environnement professionnel est généralement bien noté. Plus la situation professionnelle est élevée, plus les gens sont satisfaits. Mais les différences sont plutôt faibles et même les écarts de revenus semblent avoir une faible influence sur le bien-être général.
En revanche, le contentement est sérieusement remis en question dès lors que les personnes sont exclues ou reléguées en marge du système de formation ou du marché du travail ou parce qu'elles basculent dans la pauvreté.
ats/sbad
Famille, partenaire et santé
Interrogés sur leur environnement social, les Suisses ont une très grande idée du rôle de la famille. La grande majorité d'entre eux vit en couple. Mais hommes et femmes n'ont pas la même perception de ce qui les rend heureux.
Les femmes qui vivent en couple accordent presque autant d'importance au soutien émotionnel de leur cercle d'amis qu'à celui de leur partenaire. Les hommes en revanche apprécient bien davantage l'appui pratique et le sentiment amoureux de leur partenaire.
Un mariage ou une naissance renforcent le bien-être subjectif avant même qu'il ne se réalise. C'est notamment le cas pour les femmes, mais ce sentiment s'estompe assez rapidement.
La satisfaction générale varie assez peu qu'on ait 15 ans ou 75 ans. Mais comme dans tous les pays, les gens sont moins satisfaits de leur santé, réelle ou subjective, en vieillissant. Ils sont au contraire plus satisfaits avec l'âge par rapport à leur situation financière ou le temps libre dont ils disposent.
La police inspire confiance
En politique, les Suisses jugent leur influence plutôt faible, voire nulle. C'est particulièrement le cas chez les personnes ayant un bas niveau de formation. En comparaison internationale, ils estiment tout de même avoir davantage d'influence sur la vie politique que les Allemands, les Suédois ou les Polonais.
L'institution la plus respectée en Suisse comme à l'étranger reste toutefois la police. La confiance que les citoyens lui accordent dépasse non seulement celle qu'ils ont dans le système judiciaire et dans la politique, selon l'étude.