Les constructeurs d'avions militaires, en premier lieu les Américains de Lockheed Martin qui fabriquent les F-35, font preuve d'un intense lobbyisme à Berne, rapporte mardi le journal Le Temps, qui cite des sources proches du dossier. En 2014, les Américains s'étaient pourtant désintéressés de la Suisse alors que le choix se portait surtout sur le Gripen ou le Rafale.
Aujourd'hui, il ne s'agit toutefois plus seulement de "remplacer le F-5 mais aussi le F/A-18", précise Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, au quotidien suisse.
Et pour vanter leur avion aux rédacteurs du rapport préliminaire, le groupe américain s'est adjoint les services d'une agence de lobby active à Berne.
Saab et Airbus aussi sur les rangs
De son côté, le constructeur suédois du Gripen, Saab, avait déjà signé avec une agence de lobby l'an dernier. Airbus, qui développe l'Eurofighter, déploie également son réseau. Mais les Français de Dassault et leur Rafale restent en retrait pour le moment, selon Le Temps.
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Rapport préliminaire
Le rapport préliminaire effectué par un groupe d'expert du département de la Défense (DDPS) sera rendu au printemps 2017 avec une série de recommandations. Mais le Conseil fédéral est libre de faire ce qu'il veut de ces conclusions.
Après les récents accidents d'avions survenus entre 2015 et 2016, il reste aujourd'hui 30 F/A-18 et 53 F-5 Tiger. Ces derniers auraient dû être mis à la casse cette année et les F/A-18 en 2030 au plus tard.