L'élue UDC évoquait dans un reportage de Telebärn les statistiques de condamnations pour viol rapportées par la presse dominicale: près d'un violeur sur trois ne fait pas de prison ferme en Suisse, d'après les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Après avoir critiqué cette situation, Andrea Geissbühler, ancienne policière, a estimé qu'un sursis pouvait être justifié dans les cas où "des femmes naïves ont ramené un inconnu chez elle (...) puis se sont ravisées". Ces femmes sont alors "un peu responsables".
Critiques à l'UDC et ailleurs
Les propos ont soulevé un tollé, même au sein de l'UDC. "Evidemment, chaque femme doit faire attention et est responsable d'elle-même, mais cela ne justifie en aucun cas un viol ou une réduction de peine", a déclaré la conseillère nationale Natalie Rickli (UDC/ZH) à 20 Minuten.
"Aucune femme victime d'un viol n'est responsable des violences sexuelles subies", a expliqué de son côté Linda Borner, consultante au sein du service d'aide aux victimes Lantana.
Les déclarations d'Andrea Geissbühler font aussi réagir en Suisse romande. "Je suis sans voix", a notamment écrit mardi sur Twitter le conseiller national (PS/VD) Jean Christophe Schwaab.
tmun