L'abandon d'un enfant dans une boîte à bébé contrecarre le droit de l'enfant à connaître ses origines, note le gouvernement, en réponse à un postulat de Liliane Maury Pasquier (PS/GE) demandant de comparer cette solution à d'autres mesures de soutien aux mères en détresse.
Toutefois, cet acte permet au nouveau-né de bénéficier de soins médicaux à temps, contrairement à un abandon en cachette.
En parallèle à d'autres mesures
Selon le Conseil fédéral, il convient d'accepter les aspects négatifs de la boîte à bébé. Cette option a sa place aux côtés des différentes mesures offertes aux femmes enceintes en détresse, comme l'accouchement confidentiel ou discret dans un hôpital. Le rapport conclut qu'il n'existe pas de solution qui réponde aux droits et besoins de toutes les parties.
Le gouvernement note par ailleurs que tous les cantons possèdent au moins une antenne, privée ou publique, à laquelle les femmes enceintes et mères en détresse peuvent s'adresser. Une offre en mesure de répondre à la majorité des cas.
ats/boi
Depuis 2001 en Suisse
La première boîte à bébé de Suisse a été aménagée en 2001 à l'hôpital d'Einsiedeln (SZ), après la découverte du corps d'un nouveau-né dans la localité. En 2012, une deuxième a été installée à Davos, puis cinq autres ailleurs en Suisse alémanique. En tout, une vingtaine de bébés ont été déposés à ce jour, dont les deux tiers dans l'établissement d'Einsiedeln.
La mère n'a été identifiée que dans deux cas, à Olten (SO) et à Zurich. La seule fenêtre à bébé de Suisse romande existe elle depuis février dernier, à l'hôpital de Sion. Elle n'a toutefois encore jamais servi.