Les partisans de l'initiative qui veut un calendrier rapide de fermeture des centrales nucléaires, soumise à votation le 27 novembre, ont fait appel lundi à leurs "chers membres et sympathisants" avec ce message: "Merci de participer à ce sondage, quelques clics suffisent".
Cette tentative d'influencer une enquête d'opinion en ligne vise à mieux faire entendre le message. Plus le pourcentage de "oui" sera élevé, plus les initiants espèrent décrocher d'interviews et de présence dans les médias.
L'importance du premier sondage
L'écologiste Ilias Panchard, secrétaire général du comité "Sortir du nucléaire", réfute toutefois vouloir fausser le sondage avec cet appel. "Non, je ne pense pas, je pense que ce qui est important aussi dans ce type de sondage, et ça fait partie d'une campagne en ligne, c'est qu'il y ait un maximum de personnes qui y participent", se justifie-t-il. "Ce que l'on remarque historiquement - et cela paraît assez logique - c'est que plus le premier sondage est positif, plus on a de chances ensuite de gagner une initiative sachant qu'il faut une double majorité. Donc oui, le sondage a une certaine importance, même si - à mon avis - il faut le relativiser."
Doutes sur les enquêtes en ligne
Cette action met également en lumière l'influence des sondages sur la formation de l'opinion publique - ou du moins celle que les acteurs politiques leur prêtent. La méthode jette le doute aussi sur les résultats d'enquêtes d'opinion en ligne, lorsqu'elles sont massivement remplies par des militants d'un bord ou de l'autre.
Thibaut Schaller/oang