Les locataires devraient plus facilement accéder à des appartements meilleur marché, réclame le texe. Depuis le lancement de l'initiative en novembre 2015, 106'000 signatures, sur les 100'000 nécessaires, ont déjà été dûment attestées, a précisé l'Asloca. Elle a pu déposer son texte presque six mois avant le délai imparti.
"Malgré des taux très bas et l'absence d'inflation, les loyers ont explosé ces dernières années", a constaté l'association. La hausse atteint 30% en moyenne en Suisse, avec un pic à 60% à Genève par exemple.
Inaction politique dénoncée
Or le Parlement a démontré, en refusant d'étendre la transparence des loyers, qu'il ne ferait rien contre "ce hold-up". Espérant mettre un terme à cette inaction, l'initiative veut inciter la Confédération et les cantons à encourager davantage la construction d'habitations à loyer modéré. Elle demande que 10% des nouveaux logements soient déclarés d'utilité publique.
Pour y parvenir, les cantons et les communes seraient autorisés à utiliser un droit de préemption en leur faveur, et notamment sur les immeubles qui appartiennent à la Confédération ou à des entreprises qui lui sont liées comme les CFF ou la Poste.
Le texte a été lancé par l'Asloca. Il est soutenu par les coopératives d'habitation Suisse, l'Union syndicale suisse, le PS, les Jeunes socialistes et les Verts.
ats/jgal