L'arrêt à Bâle, sur le trajet reliant Zurich à l'Aéroport de Bâle-Mulhouse, en France, aurait été utilisé par des passagers pour voyager à moindres frais entre les deux villes.
"Si les soupçons de cabotage se confirment, l'Office fédéral des transports adoptera un mandat de répression à l'encontre de l'entreprise en se référant à la loi sur le transport de voyageurs", a affirmé mardi sa porte-parole Olivia Ebinger, revenant sur une information publiée par la Basler Zeitung et le Tages-Anzeiger.
Sensibilisation des conducteurs et des passagers
D'après l'accord sur les transports terrestres avec l'Union européenne, il est interdit aux sociétés étrangères de transporter des personnes ou des marchandises entre deux destinations sur un territoire national.
Le transporteur doit ainsi s'assurer qu'il a entrepris ce qui est en son pouvoir pour que l'interdiction de cabotage soit respectée. Responsable de la communication chez Flixbus, Bettina Engert souligne que l'entreprise sensibilise les passagers et les conducteurs à cette interdiction.
kg avec ats
Bientôt de nouvelles liaisons nationales?
Offrant des tarifs extrêmement bas, les compagnies telles que Flixbus représentent une concurrence sérieuse pour le trafic ferroviaire, malgré des temps de parcours sensiblement plus longues. Andreas Meyer, le patron des CFF, a attribué à ces nouveaux opérateurs de transports la responsabilité de la perte de 5 millions de francs subie par Lyria, filiale de la SNCF et des CFF.
En dépit de cette menace et de la procédure ouverte à l'encontre de FlixBus, l'Office fédéral des Transports pourrait permettre la création de nouvelles liaisons de bus nationales. En septembre dernier, son directeur Peter Füglistaler affirmait au magazine Bilanz: "Si certains critères sont respectés, nous pourrions, en tant qu'autorité d'octroi des concessions, accorder une autorisation pour de nouvelles lignes de bus en trafic intérieur."
L'office a précisé ces critères dans sa dernière newsletter. Il y explique que "de nouvelles liaisons de bus nationales ne doivent pas concurrencer sérieusement des offres de transport préexistantes cofinancées par les pouvoirs publics". Il ajoute que les offres devront "être intégrées au système tarifaire suisse."