Le Conseil fédéral a ainsi suivi les recommandations de la Commission fédérale de la prévoyance professionnelle (LPP). Ce taux détermine l'intérêt minimal auquel doivent être rémunérés les avoirs de vieillesse relevant du régime obligatoire de la prévoyance professionnelle.
Rendement en chute libre
Le rendement des obligations de la Confédération a plongé fin septembre à -0,73%, un plancher record, justifie le gouvernement. L'année passée à la même période, il se montait encore à -0,39%. Des taux bas dans les obligations s'observent partout.
La performance des actions et des obligations reste insuffisante, remarque le Conseil fédéral. L'immobilier a certes permis d'atteindre un rendement intéressant, mais il ne représente que 18% de l'ensemble de la fortune de prévoyance..
Le taux d'intérêt minimal est fixé par le Conseil fédéral en fonction de l'évolution du rendement des placements du marché, en particulier des obligations de la Confédération, et en complément, des actions, des obligations et de l'immobilier. Il doit être examiné au moins tous les deux ans.
Recommandations insatisfaisantes
Le Conseil fédéral a comme d'habitude suivi les recommandations de la Commission fédérale de la prévoyance professionnelle (LPP). Présidée par l'ancienne sénatrice Christine Egerszegi (PLR/AG) , elle est composée de 9 membres, tous anciens ou actuels parlementaires.
Sa décision avait mécontenté tant l'Association suisse d'assurances (ASA) que l'Union syndicale suisse (USS). La première estimait que le taux est bien trop élevé par rapport au niveau général des taux d'intérêt, la seconde critiquait une nouvelle baisse des rentes.
ats/ebz
Projet de réformé critiqué
Le montant des rentes LPP dépend également du taux de conversion du capital en rente. Dans son projet de réforme de la prévoyance vieillesse actuellement en discussion au Parlement, le gouvernement propose de l'abaisser de 6,8% à 6%.
Le but de la révision est d'assurer le financement d'ici à 2030 de l'AVS et du deuxième pilier. L'arrivée à la retraite de la génération du baby-boom et l'allongement de la durée de vie nécessiteront des besoins supplémentaires de 8,3 milliards de francs pour l'AVS.
Parmi les autres mesures prévues figurent une augmentation de la TVA et le relèvement de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans. Le paquet est très controversé.