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La Suisse a interdit l'entrée à trois fois plus de monde en 2016

Des gardes-frontière effectuent un contrôle près de Saint-Gall, en octobre 2016. [keystone - Gian Ehrenzeller]
Des gardes-frontière effectuent un contrôle près de Saint-Gall, en octobre 2016. - [keystone - Gian Ehrenzeller]
Le nombre d'interdictions d'entrée en Suisse a été multiplié par trois en 2016. Fin septembre, l'Office fédéral de la police (fedpol) en a délivré 97, contre 28 pour l'année 2015. Des mesures liées surtout au djihadisme.

Cette hausse s'explique surtout par les guerres et conflits civils au Moyen-Orient. Les interdictions touchent en particulier les voyageurs soupçonnés d'avoir des motivations liées au djihadisme, a indiqué la porte-parole de fedpol Lulzana Musliu, confirmant une information du dominical alémanique Schweiz am Sonntag.

Ce sont des personnes qui ont adhéré à une organisation terroriste et qui ont l'intention de revenir en Europe. Mais cela ne signifie pas obligatoirement qu'ils sont déjà de retour, nuance-t-elle. Fedpol travaille en étroite collaboration avec le Service de renseignement de la Confédération.

Sécurité menacée

Ces interdictions d'entrée sont prononcées contre des personnes qui représentent une menace pour la sécurité intérieure ou extérieure de la Suisse. Selon la loi fédérale sur les étrangers, celles-ci peuvent être de quelques jours, plusieurs années ou même illimitées.

La sécurité intérieure et extérieure est dite menacée en cas de terrorisme, d'extrémisme violent ou par exemple de criminalité organisée. Fedpol a ainsi signifié une interdiction d'entrée au chanteur du groupe allemand d'extrême-droite "Flak".

Ce dernier a tout de même réussi à se rendre à Kaltbrunn (SG) où se tenait une réunion du Parti national suisse le 22 octobre. Mais la police l'a repéré et l'a raccompagné à la frontière.

>> Lire sur ce sujet : Entre extrême droite et extrême gauche, la police st-galloise est sous tension

ats/fme

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