Le rédacteur en chef du Matin du Soir Grégoire Nappey décrivait dans Le Matin Dimanche l'ambition de la publication: offrir un contenu "différent et meilleur" que ce que le lecteur peut trouver gratuitement en ligne ailleurs. Le nouveau quotidien digital a pour public cible les 35-50 ans, connectés et urbains.
Pour Philippe Amez-Droz, spécialiste de l'économie des médias à l'Université de Genève, le modèle est intéressant et novateur pour la Suisse romande, puisqu'il propose au lecteur-internaute un journal certes payant, mais personnalisé et façonné en fonction de ses centres d'intérêts.
D'autres observateurs restent très sceptiques quant à l'acte d'achat.
Remplacer à terme l'édition papier?
Les responsables du Matin du Soir tablent sur 8 à 9000 abonnés d'ici deux ans. Ils revendiquent la dimension expérimentale du nouveau titre. En fonction des résultats, Le Matin lui-même pourrait-il devenir un quotidien entièrement digital? Réponse de Grégoire Nappey: "Il n'est pas exclu que tout en gardant nos forces actuelles, nous existions à l'avenir sans papier".
Mathieu Cupelin/ebz