Pour Monsieur Prix, il faut plus de concurrence en Suisse afin de rendre les déplacement plus accessibles. "Le meilleur surveillant des prix, c'est une concurrence qui fonctionne (...), aussi dans des domaines où jusqu'à présent on avait toujours des monopoles", a-t-il estimé lundi dans le Journal du matin de la RTS.
Pour l'instant, le cabotage est encore officiellement interdit en Suisse. Mais Stefan Meierhans juge que, sur le principe, des offres de bus de longue distance comme Lyon-Constance, via Genève, Berne et Zurich pour 20 francs, à l'instar de celle inaugurée la semaine dernière, est un électrochoc bienvenu pour les CFF et les autres entreprises ferroviaires.
La libéralisation dans le domaine des transports a déjà fait ses preuves en Allemagne, en Autriche ou en Italie. Il faut mener ce débat en Suisse
Remplir les sièges inoccupés
Peut-il accepter de casser les prix? "C'est une sorte de réveil pour les entreprises de transports en Suisse, qui ont un taux d'utilisation de 20%, soit 4 sièges sur 5 dans un bus ou un train inoccupés. C'est pour cela que cela coûte aussi cher!", explique-t-il. Selon lui, la solution pour remplir ces sièges, est de proposer des billets "très bon marché".
Et l'offre des compagnies de bus low-cost en fait partie. "Ce développement, qu'il soit légal ou pas, est une réalité", souligne-t-il.
"Il peut intéresser les revenus modestes, à 3000-4000 francs par mois, pour qui le prix est le premier argument quand ils doivent se déplacer", ajoute Stefan Meierhans.
Similaire au débat sur Uber
Le train exclurait-il donc une partie de la population? "Il y a déjà les billets dégriffés, mais il faut élargir ces offres, donner des possibilités alternatives".
Reste que les défenseurs du rail et les associations patronales voient ces nouveaux venus sur le marché des transports comme une concurrence déloyale. "Ces discussions sont semblables à celles sur la concurrence entre les taxis et Uber. On essaie de donner la possibilité à plus de concurrence, mais en s'assurant que les conditions-cadres soient les mêmes pour tous ces qui participent à un marché", répond le surveillant des prix.
jvia